Interview de Kahotan et d'Akane Eiseihei


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Écrit par La rédaction | Publié le samedi 19 juillet 2014 à 16:49 | Événement

Cette année encore, Good Smile Company était présente sur le salon Japan Expo pour y vendre une multitude de figurines, dont certaines qui étaient même épuisées. On pensera par exemple à la figurine Aoba disponible uniquement en 8 exemplaires pour les 5 jours du salon, épuisée au bout de quelques heures ou encore la Nendoroid Levi Cleaning Version de Shingeki no Kyoujin vendue en avant-première.

Mais cette année, en plus d’avoir quelques figurines dans leurs valises, c’est Kahotan de Good Smile Company et Akane Eiseihei de Max Factory qu’on pouvait retrouver sur le stand. L’occasion de poser quelques questions.

Bonjour ! Pouvez-vous tout d'abord vous présenter ?
Akane Eiseihei : Bonjour ! Je suis Akane Eiseihei et je travaille pour le département développement de Max Factory.
kahotan : Bonjour ! Je suis kahotan et je m’occupe du blog de Good Smile Company.

Comment avez-vous commencé à travailler dans le milieu des figurines ?
Akane Eiseihei : Je travaillais dans une autre société, dans laquelle je fabriquais des produits dérivés. Je voulais travailler chez Max Factory et j’en ai eu l’opportunité ; je suis donc rentrée chez Max Factory.
kahotan : À l’université, je prenais des cours d’arts japonais. Je voulais essayer de promouvoir l’art japonais dans le monde et je pensais avoir une chance dans l’univers du manga et du moe. Je suis donc rentrée chez Good Smile Company.

Kahotan, vous avez participé à l'élaboration de la Nendoroid Sakura Kinomoto ; quel a été votre rôle exactement ? Pourquoi Sakura Kinomoto de CardCaptor Sakura alors que la série a maintenant plus de 10 ans ?
kahotan : Concernant mon travail sur la Nendoroid de Sakura, j’ai planifié le développement : j’ai par exemple choisi les poses de la Nendoroid et les accessoires fournis.

Pourquoi CardCaptor Sakura maintenant ? En fait, pour les 10 ans de Good Smile Company, nous avons fait un sondage pour savoir ce que les fans voudraient comme 400ème Nendoroid et c’est Sakura qui est arrivée première. Nous avons pensé que c’était une bonne chose. De plus, la sortie correspond avec le mémorial de CardCaptor Sakura.

D’autres produits de la licence CardCaptor Sakura sont-il prévus pour plus tard ?
kahotan : Sa meilleure amie, Tomoyo Daidouji, sortira aussi en Nendoroid ; il y aura davantage d’annonces au Wonder Festival.

Akane, vous avez rejoint Max Factory en 2013. Avez-vous eu l’occasion de travailler sur la figurine Belldandy with Hollybell sortie à l'occasion des 15 ans de société ? Que pouvez-vous nous dire dessus ?
Akane Eiseihei : La figurine était déjà en usine quand j’ai rejoint Max Factory et je n’ai donc pas participé au développement.
Mais au moment où je suis rentrée, lors des réunions, nous étions confrontés à un problème avec les ailes qui, à cause de la forme du blister, se cassaient facilement.

Quelle est votre figurine préférée ?
kahotan : Je suis une grosse fan de CardCaptor Sakura depuis mon enfance. C’était mon premier anime alors forcément, pour moi, c’est la Sakura Kinomoto qui n’est pas encore sortie.
Je suis aussi une grosse fan de Gashapon : j’ai beaucoup plus de Gashapon sur mon bureau que de Nendoroid.
Akane Eiseihei : Vous voyez, j'adore Evangelion . Pas les robots ou les humains mais les Anges, qui ne sont jamais sortis en figurine. Il y a une collection de Candy Toys des Anges qui est sortie et j’en ai fait tout un étalage. Je me souviens que c’étaient mes favorites.
Il y a une Figma aussi que j’aime beaucoup : la Motoko de Ghost in the Shell , que je suis en train de développer.

Pouvez-vous nous expliquer comment vous prenez les figurines en photo ?
kahotan : Pour prendre mes photos, généralement, j’en prends des centaines jusqu’à trouver celle qui me plaît, soit sur mon bureau, soit quelque part dans les bureaux de Good Smile Company. Je fais très attention à la lumière afin que les photos ressortent bien, car ce sont des produits en relief qui créent beaucoup de zones d’ombres.
Je prends les Nendoroid légèrement en hauteur pour accentuer le caractère mignon de la figurine.
Et pour les figurines à échelle, généralement, je prends une photo globale de loin et ensuite, je prends des photos de très près sur les parties de la figurine que j’adore.

Quelle sont les différentes étapes de fabrication d'une figurine ?
Akane Eiseihei : Tout d’abord, une personne de l’équipe de développement fait part de son souhait de fabriquer une figurine de telle licence ou tel personnage à son patron, tout en lui apportant les arguments qui justifieraient cette fabrication. S’il est d’accord, on va aller faire une offre à l’ayant-droit en lui présentant une image de la figurine qu’on voudrait créer avec les accessoires, la pose, la taille…

Si l’ayant-droit est d’accord, on va commencer la sculpture de la figurine dans une version noir et blanc pour entamer la fabrication des moules ; entretemps, la version couleur est fabriquée et envoyée aux usines pour travailler la peinture.

C’est à partir de cette étape que les produits sont lancés en précommande.

Entre chaque étape il y a des validations des ayant-droits et aussi des différents services techniques de Good Smile Company/Max Factory.

On vérifie et fait valider les moules finaux, et on lance enfin la production.

Pourquoi fonctionner avec un système de précommandes ?
Akane Eiseihei : Le but est de tester le marché avant même de lancer la production : savoir combien de personnes seront intéressées, savoir quelle quantité il va falloir fabriquer et estimer le temps ça va prendre.
kahotan : Et le but premier de la précommande, c’est de s’assurer que les gens qui la veulent auront leurs figurines : on est sûrs que la personne qui l’aura précommandée la recevra.

Qui est-ce qui décide d’une réédition de figurine ?
Akane Eiseihei : Chez Max Factory, il y a très peu de rééditions.
kahotan : Dans un premier temps, ça part d’une demande vraiment insistante des fans, par exemple pour Aoba (rires) ou alors une demande de nos distributeurs.

Dans un second temps – on va prendre l’exemple de Fate/zero. Le prochain Fate/Stay Night va bientôt sortir –, dans ce genre de contexte là, s’il y a une grosse demande des fans et que les fabricants ne sont pas prêts, les éditeurs vont alors choisir de ressortir les précédentes figurines.

La contrefaçon de figurines est une pratique qu'on rencontre souvent en France et en Europe. Est-ce quelque chose qui existe aussi au Japon ?
kahotan : Au Japon, on n’en a jamais vu mais il y a plusieurs raisons à cela : les faux sont facilement reconnaissables pour quelqu’un qui est habitué à acheter des figurines et, de plus, les ayant-droits et les éditeurs sont tous là-bas.

Existe-t-il un moyen simple de différencier un produit officiel d'une contrefaçon ?
kahotan : Il y a plusieurs façons de reconnaître des faux : d’abord, en observant les dégradés sur les cheveux ou la peau. Chez Good Smile Company, on a très souvent des dégradés sur la pointe des cheveux. Vérifiez aussi les logos qui sont souvent mal reproduits...
Akane Eiseihei : À cause des blisters, c’est pas toujours évident, alors on recommande toujours de regarder les yeux, parce qu’il n’y a pas de dégradé sur les yeux. Ensuite, le prix : les faux sont souvent plus accessibles. On recommande de regarder la boîte aussi : c’est souvent du scan donc des images pixellisées.

Vous avez ouvert depuis peu un site en anglais pour l'international afin de permettre l'importation ; le marché international fonctionne-t-il bien, et allez-vous en faire une priorité ?
kahotan : Effectivement, les ventes à l’étranger augmentent. On a maintenant une section dédiée au marché international mise en place au siège japonais.
Akane Eiseihei : Et on essaie d’avoir des contenus plus adaptés au marché étranger, comme la figurine Luigi, par exemple.

Nous sommes maintenant au dernier jour de Japan Expo. Le salon est-il comme vous l’aviez imaginé ?
kahotan : J’ai trouvé le salon beaucoup plus grand et avec beaucoup plus de contenu que je ne l’imaginais. Je ne pensais pas qu’il y avait autant de personnes intéressées par la culture japonaise en France. C’est donc une grande surprise pour moi.
Akane Eiseihei : Au début, je ne savais pas du tout quel type de salon était Japan Expo. Je savais juste par la télévision japonaise que c’était le plus gros salon en Europe et je venais donc ici un peu dans l’inconnu. En voyant la taille du salon, j’ai vraiment été surprise : le premier jour, une queue immense de gens s’est formée pour acheter nos produits et ça a été une très, très belle surprise pour moi. Je suis vraiment contente de ce salon.

Avez vous eu le temps de visiter un peu Paris ?
Akane Eiseihei : Un peu…
kahotan : On est allés au château de Versailles et à Notre-Dame de Paris.
Akane Eiseihei : Pour ma part, c’est la deuxième fois que je visitais le château de Versailles. On était déjà venus en groupe avec d’autres employés de Good Smile Company mais c’était une visite rapide. Cette fois, j’ai pu me renseigner avant de venir et mieux apprécier la visite. Beaucoup de rénovations ont été faites entre les deux visites et j’ai trouvé ça vraiment génial.
kahotan : Pour tout ce que j’ai visité, à chaque fois j’avais envie de placer une figurine et de prendre des photos magnifiques.

Un dernier mot pour nos auditeurs ?
Akane Eiseihei : Merci beaucoup d’accorder de l’intérêt à nos produits. (Rires)
On va tout faire pour fabriquer des figurines que les Français veulent et pour les satisfaire à chaque fois.
kahotan : Je suis très contente de l’intérêt que les gens portent à nos produits. Nous allons tout faire pour vous surprendre !

Merci beaucoup.
kahotan : Merci !

Remerciements : kahotan et Akane Eiseihei, l'équipe de Good Smile Company, Trit', Fukku et killuapo pour la relecture de cette interview.
Crédits photos : Fabrice Simonot / Nihon no OTO - Tous droits réservés.

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